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Le Petit cours d'actu
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22 mars 2010

Nicolas Sarkozy part pour Neuilly-sur-Rhin

Après sa défaite le 21 avril 2002, Lionel Jospin était parti humilié, tête baissée, modestement... bon comme une merde sur l'île de Ré. Retraite forcée pour le candidat socialiste à la présidentielle. Huit ans plus tard, un 21 mars, c'est au tour de Nicolas Sarkozy de subir le même affront et d'endurer le même châtiment.

Lui qui a tant fait pour la gauche : il lui a offert des ministères, le FMI, la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel. Par ses innombrables gaffes, réformes, colères, il a permis à la gauche de s'unir sous une seule et même bannière, celle de l'antisarkozysme. Et comment cette gauche ingrate le remercie ? En lui foutant une raclée aux élections régionales. 54% pour le PS,  35% pour l'UMP. Suite à cette débâcle le président de la République a été prié de quitter l'Élysée pour se rendre dans le seul endroit de France où il est toujours le bienvenu : l'Alsace. "Petit et autoritaire c'est vrai, mais la comparaison s'arrête là. Napoléon Bonaparte avait au moins le panache pour s'exiler à Sainte-Hélène. Pas dans une vulgaire région franco-germaine qui pue la choucroute". Oui, Dominique de Villepin fut le premier à commenter le départ précipité du chef de l'État. Arrivé à Strasbourg, Nicolas Sarkozy fut reçu par quelques militants UMP. Avant de se noyer Xavier Bertrand avait communiqué aux militants UMP survivants de la vague rose le lieu de ralliement : "fuyez pour votre vie et retrouvez-nous à Strasbourg, AAARGH !".

Sur le parvis de la gare, Nicolas Sarkozy eut droit à quelques accolades, quelques mots de réconforts de la part de ses derniers fidèles. Certains pleuraient, d'autres remerciaient les dieux de les avoir épargnés. Moment d'émotion lorsque Rachida Dati offrit au président son mouchoir. "Pleure un bon coup et ça passera", lui conseilla son ancienne ministre. C'est une nouvelle vie qui commence pour le président de la Répu… pardon, l'habitude, pour le président déchu. Il n'est désormais plus qu'un citoyen lambda, un Français ordinaire comme tant d'autres… Alors bien sûr, il reste un peu différent. Il ne faut surtout pas lui parler de quoi que ce soit qui puisse être mis en relation avec les régionales. Martine Aubry, la gauche, la rose, le grand chelem, le rugby, tout ça c'est à éviter.

Petit changement dans la vie de M. Sarkozy : le départ de Carla Bruni. La défaite de l'UMP a fait subitement ressurgit dans la tête de l'ancienne mannequin ses "profondes convictions politiques et sociales". Depuis, elle partage le lit de Georges Frêche. "Un homme viril et expérimenté", raconte-t-elle. Décidément tout va mal pour Nicolas Sarkozy. Nostalgique, il pense parfois à revenir sur Paris, reconquérir le coeur de sa belle et son royaume. "Impossible, le Nain n'a pas le courage, pas l'intelligence politique d'un Napoléon Bonaparte !". Ah ben bravo, M. de Villepin, maintenant il pleure.

Voilà le Petit cours d'actu c'est fini. La prochaine fois, Martine Aubry nous racontera sa soirée du 21 mars au Fouquet's.

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François Fillon jette un dernier regard à Nicolas Sarkozy

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