Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Petit cours d'actu

Le Petit cours d'actu
Publicité
Archives
26 juin 2010

Tous ensemble, tous ensemble

L'Europe part totalement en vrille. L'euro perd de sa valeur, les Grecs n'ont plus un rond, les Belges s'entretuent pour une histoire de langue, les Allemands et les Français se font la gueule, et pendant ce temps là, en Espagne, les assistantes sociales en sont arrivés au point de proposer aux collégiens "chômeur" comme avenir. Le Vieux Continent va mal et il attendait avec impatience la Coupe du monde en Afrique du Sud pour se remonter le moral. C'était une nouvelle fois l'occasion de prouver au monde combien on est beaux et forts. À l'issue des matchs de poule, la France, l'Italie et le Danemark, la Serbie, la Grèce, la Suisse et la Slovénie sont passés à la trappe et l'Espagne et l'Angleterre se sont qualifiés sans briller. Résultat : six équipes européennes sur 16. Moyen.

Nous qui craignions la montée en puissance des Chinois, l'impérialisme des Américains, nous voilà tout ridicule face à des Paraguayens de pacotille ou des Ghanéens peureux. Comme l'Équipe de France, il va falloir tout remettre à plat et mondial, qui va sûrement s'achever sur une victoire sud-américaine, prouve que la cohésion dans l'Équipe européenne n'est pas encore gagnée. Comme l'Équipe de France, il est difficile déjà de savoir qui dirige. Est-ce le sélectionneur Herman Van Rompuy, le président de la fédération, Manuel Barroso, ou encore le capitaine, dont le brassard change régulièrement de propriétaire? Inévitablement on se retrouve à l'entraînement avec un bordel pas possible et une bérézina inévitable sur la scène internationale. Les Américains se moquent de nous (admirons la bourde de Rob Green, le gardien anglais), les Africains tiennent enfin leur revanche (jubilons devant le match de l'Equipe de France) et les Asiatiques prouvent qu'ils savent faire autre chose que des contrefaçons (contemplons la supériorité danoise).

Le problème de la hiérarchie réglé, il faudrait qu'on arrive ensuite à régler les contentieux existants entre joueurs. Il paraît que certains membres de l'équipe mettraient à l'écart les petits nouveaux. Angela, ne te cache pas derrière Nicolas, tu sais pertinemment que la critique t'est adressée ! C'est dommage, on avait du potentiel. J'y croyais moi à cette équipe dont on nous vantait les mérites. Elle avait passé le XXIe siècle avec brio, s'imposant avec style, faisant taire ses détracteurs, même les plus virulents. Puis la cupidité de certains s'en est mêlé. Ah c'est encore la faute du système. Encore lui. On va nous dire que c'était mieux avant, qu'il faut voir comment ça joue dans les divisions inférieures : moins de fric, moins de luxure, moins de dettes, moins de polémiques, moins de folies, … Et puis une génération dorée est partie, une autre l'a remplacée en terme d'effectif mais peut-être pas en ce qui concerne le talent. Je me souviens de bookmakers très enthousiastes peu avant le début de la compétition au sujet du nouvel attaquant français. Il était petit, véloce, et très actif sur le front de l'attaque. On en disait le plus grand bien et pourtant… Bon alors on fait quoi ? Il va y avoir un nouvel entraîneur bientôt non ? ça changera les choses ? Pas sûr mais on peut toujours rêver et espérer. Les supporters y sont habitués maintenant.

Voilà le Petit cours d'actu c'est fini. La prochaine fois, Patrice Evra nous dira (enfin) qui a volé l'orange du marchand.

sarkozy_thierry_henry_et_nicolas_anelka_a_clairefontaine_259

Il paraît que Nicolas Sarkozy envisage de nommer Thierry Henry  (à gauche) ambassadeur d'Irlande et Nicolas Anelka (à droite) ministre de la Culture.

Publicité
Publicité
28 mai 2010

Mon président à moi c'est le plus fort - Partie 2

Nicolas Sarkozy se rend aujourd'hui à Genève pour soutenir la candidature française à l'organisation du championnat d'Europe des Nations de 2016. Autrement dit, Turcs et Italiens, peuvent se gratter pour l'avoir l'Euro chez eux !

Qui oserait refuser de répondre aux demandes de celui qui a résolu le conflit entre la Russie et la Géorgie, qui a moralisé le capitalisme, sauvé l'Europe et la France de la crise, et qui a su améliorer la vie de 63 millions de ses concitoyens ? Sûrement pas, Michel Platini, le président de la FIFA (fédération européenne de football, ndr) qui sera forcé de s'agenouiller devant la grâce de Sa Majesté venu mettre fin à ce suspens ridicule à Genève (siège de l'UEFA, ndr). Dans son bureau, M. Platini entendra résonner les talonnettes du président de la République à travers le hall du siège de la FIFA - forcément, tout le personnel reste bouche bée, ébahi au passage de M. Sarkozy. Puis, le président passera la porte avec panache, faisant pénétrer dans la pièce un halo divin.

" - Monsieur Michel Platini, j'ai entendu dire que vous ne vouliez pas que la France organise l'Euro 2016 ?
- Ce n'est pas ça monsieur le président, mais c'est au comité de décider…
- Y a pas de comité qui tienne. J'ai pas été élu pour rester les bras croisés et attendre que ce soit des gens qui sont même pas dans l'Europe qui viennent voler l'Euro 2016 de la bouche des Français. Je pense que je vais nommer mon fils Jean à la tête de la FIFA, comme ça, ça sera réglé".

Sarkozy qui se pointe à Genève pour plaider la candidature française c'est bien mais il ne faut pas s'arrêter là. Notre président devrait également aller se plaindre à Stockholm du peu de prix Nobel attribués à des Français. Et après un détour à Hollywood pour redonner davantage d'Oscars aux films français, le président ira sur la station spatiale internationale pour réclamer un nombre plus important de Français en orbite. "Y en marre de voir que des Américains, des Russes, et des Chinois ! Mon fils Jean est très compétent, et en plus d'être le président de l'Epad, de la FIFA et du jury des Oscars, il pourrait très bien prendre le contrôle de cette navette."

Le monde va enfin apprendre à craindre ce nom : Nicolas Sarkozy. Un mètre soixante de puissance qui en impose. Ça commence par obtenir l'Euro 2016 et ça finira par obtenir le déroulement des Jeux Olympiques de 2024 à Neuilly-sur-Seine. "Comme ça mon fils Jean, pourra tout regarder depuis son siège de président de l'Epad", a expliqué le président. D'un claquement de doigt, le chef de l'État obtient tout ce qu'il demande. Excepté la taxe carbone, le retour de la croissance, la fin de l'insécurité dans les banlieues, la réduction des déficits et l'harmonie à l'UMP... mais après tout l'Euro 2016 c'est plus important.

Voilà, le Petit cours d'actu c'est fini. La prochaine fois, on se foutra royalement de la Coupe du monde de curling que Nicolas Sarkozy a réussi à ramener en France.

2322613197_small_2



Les supporters du Parc des Princes réclament l'Euro 2016 en France pour pouvoir enfin voir de vrais matchs de football.

22 avril 2010

Alexia assume ses conneries

Télé réalité + Alexia Laroche-Joubert + W9 ! Autant dire que toutes les conditions étaient réunies pour qu'on se marre un bon coup. L'ex-patronne de la Star Ac' a présenté hier à la presse sa nouvelle émission de télé réalité dont le concept est de montrer des "jeunes gens beaux et prêts à tout" face à des "dilemmes" (pour faire simple : des choix leurs seront proposés, s'ils acceptent de renier leurs convictions ils gagnent de l'argent, ndr). C'est génial, c'est nouveau mais surtout "c'est une télé réalité transparente et qui assume tout", a-t-elle répété.

Ça veut dire quoi une "télé réalité transparente" ? On pensait que les filmer 24 heures sur 24 suffisait mais apparemment non. Peut-être que cette fois-ci la production ne coupera pas au montage les passages où les candidates changent leurs tampons. La transparence en politique on comprenait et on approuvait c'est vrai mais il faut dire que la transparence dans la télé réalité c'est un peu plus complexe à comprendre. Et quand on ne comprend pas quelque chose dans la télé réalité c'est vraiment qu'il y a une couille dans le potage. Et puis comme ça ne suffisait pas à Alexia Laroche-Joubert, elle nous a rajouté du "on assume tout". On jurerait entendre des actrices porno parler de leur profession.

Donc Dilemme c'est de la merde qui s'assume. On dit haut et fort que les candidats choisis ne seront pas pris parmi un panel représentatif de la société française et on assume. On dit haut et fort que les candidats sont là pour gagner de l'argent quitte à se ridiculiser devant des millions (enfin… n'exagérons rien c'est W9 quand même) de téléspectateurs et on assume ! La direction leur a également demandé de faire preuve d'humour. La bouse pas drôle laisse donc la place à une bouse drôle, cool ! On a hâte d'entendre le florilège de blagues que ces brillants cerveaux vont nous concocter. Sachant que certains candidats ont été castés sur Chatroulette (sic), si on a pas dès la première semaine une blague avec un pénis ça sera vraiment décevant.

Bon ben elle a l'air chouette cette émission. De la merde qui s'assume, drôle en prime et qui se regarde en famille. "C'est un programme familial", se pavane la chaîne. De quoi renouer des conversations depuis trop longtemps enterrées entre adolescents et parents. Ce soir c'est plateau-télé devant W9 ! Un bon moment en famille comme on n'en fait plus qui vous permettra d'aborder entre deux coupures pubs les notes du petit, le dépucelage de l'aînée et l'assurance mort que vous avez pris la semaine dernière. Et si vous invitez vos voisins, vous passerez un moment encore plus magique. C'est fou comme il est simple de récréer l'harmonie entre les hommes : foutez-les devant la télé et on vous l'aurez la paix.

Voilà le Petit cours d'actu c'est fini. La prochaine fois Nikos Aliagas viendra nous présenter "Airport Academy" : 2 500 voyageurs bloqués dans un aéroport à cause d'un nuage de cendres. Qui craquera en premier ?

cindy_sander_3949_w300


Pas besoin de commentaires je pense ?

18 avril 2010

Droit aux putes

Enfin une réaction française. Le football européen avait été éclaboussé il y a deux mois par la révélation de l'adultère de John Terry, défenseur du club londonien de Chelsea, avec la femme de l'un de ses partenaires (Wayne Bridge) en équipe nationale (d'Angleterre). Du sexe et du foot, de quoi faire fantasmer tous les footeux de la planète et par la même occasion, les vendeurs de journaux. Alors que The Sun ou The Guardian s'enflammaient, la France restait muette. Blessée dans son orgeuil, la nation tricolore n'avait rien à se mettre sous la dent et refusait de prêter une quelconque attention à ces histoires de mœurs étrangères. Alléluia, nos prières ont été entendu.

Deux journalistes de M6 ont révélé hier soir que plusieurs joueurs de l'Équipe de France seraient mêlés à des affaires de proxénétisme. Deux internationaux ont été entendu ce matin par la police et un troisième devrait également pointer au commissariat, affirme le quotidien sportif L'Équipe. Selon l'enquête, les joueurs auraient eu des rapports sexuels avec des prostituées mineures. Bien plus intéressant qu'un vulgaire cocufiage d'un compagnon de maillot. Le foot est en émoi depuis cette révélation. Que les joueurs de foot mouillent le maillot d'accord mais que des prostituées mineures mouillent le leur, alors là non ! Comme pour l'affaire de la main d'Henry qui traînait à côté d'un ballon, on peut être assuré d'un ramdam pas possible autour de cette polémique.

Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. Dans le noir, l'âge reste flou et peu pertinent. Et puis à chaque fois que je vais chercher ma petite cousine à l'école, je le vois : les gamines d'aujourd'hui ne font pas leur âge. Mesdames, messieurs les jurés, je prône donc la compréhension dans cette affaire. La compassion même. Des années de souffrance doménechienne provoque immanquablement des dérives pareilles. Ribéry est un (très bon) ailier gauche dans tous les clubs du monde mais pas en Équipe de France où il évolue sur le côté droit ce qui finit par le rendre confus et l'amène à se poser des questions. "Qui suis-je ? À quel poste suis-je le meilleur ? Quel âge a cette fille ?" Idem pour Thierry Henry, chambré par ses camarades sur le terrain de jeu, le vétéran (ou l'Anaconda) rappelle qui est le patron à 4h du matin, dans les toilettes du Fucking Blue Boy.

Moins de deux mois avant le Mondial, les Bleus tentent de décompresser mais les (satanés) médias sont là pour leur remettre la pression. Pas très sympa. Tout le monde sait que les Bleus ne vont faire qu'acte de présence en Afrique du Sud (la déculottée ne sera qu'une formalité administrative pour licencier Raymond Domenech) alors pourquoi ne pas les laisser se reposer ? Allez, les gars amusez vous, vous avez même l'accord de Raymond. Sauf pour Estelle. Pirès et Giuly ont déjà essayé, c'est non.

Voilà le Petit cours d'actu c'est fini. La prochaine fois, Claude Makélélé nous confiera ses envies de ranger les crampons pour revêtir la soutane. "Prêtres et footballeurs : on a pas le même maillot, mais on a la même passion".

9535_s


Depuis qu'il a lu la Bible, Nicolas
Anelka se prend pour Jésus et attend sa Marie-Madeleine

12 avril 2010

Chut.

Dommage, on s'amusait bien. Fini la récréation, il est temps de redevenir sérieux. Les journalistes ont pu s'amuser un petit moment à traiter LA RUMEUR et ne s'en sont pas privés. Au début, tout part de bruits de couloirs, puis de quelques tweets indiscrets et enfin d'un article d'un blog hébergé par le JDD, vite (et mal) dissimulé. Si la retenue était de mise au départ - les risques de procès et d'amendes flottaient -, les gratte-papiers ont enfin pu se lâcher quand LA RUMEUR est devenu COMPLOT INTERNATIONAL FOMENTÉ DANS LE BUT D'ANÉANTIR SA SAINTETÉ NICOLAS SARKOZY.

Enfin, c'est Pierre Charon qui l'affirme. D'ordinaire, le conseiller en communication du président de la République est discret. Efficace, même. Mais là, une mouche l'a piqué. Personne ne sait si elle était tsétsé, mais elle l'a rendu malade et avec comme effets secondaires une paranoïa aiguë et une agressivité qui ne demandait qu'à être libéré. La charogne était lancée et n'avait à se jeter sur une proie. Pas de chance, jour de soldes, Rachida Dati passait par là. De toute façon il n'avait jamais pu la voir celle-là, alors Pierre Charon a clamé haut et fort que la rumeur venait d'elle et de personne d'autre. "Ah non, c'est notre amie !", miaula Carla Bruni sur Europe 1. "Ah…", répondit le conseiller du président, penaud, bêta, enfin l'air con quoi.

C'est qu'avec ces conneries il nous a mis Rachida Dati au premier plan médiatique provoquant la fureur du Boss. Le Figaro révélait ce matin que Pierre Charon était désormais persona non grata aux réunions quotidiennes de 8h30 du chef de l'État. Dommage, on s'amusait bien. Tous les médias se délectaient de cette RUMEUR que l'on laissait planer tel un mystère insolvable.
- "Bon les gars, cet après-midi, y a François Baroin qui va proposer son plan pour réduire les déficits de l'État ? Qui s'y colle ? Éric ?"
- "Ah, non désolé, moi je m'occupe de LA RUMEUR…"
- "Mince, et toi Marie, ça te va ?"
- "Ben, non… J'avais prévu de faire le portrait d'un boulanger qui aurait des informations complémentaires sur LA RUMEUR".

À cause du zèle de Pierre Charon, les journalistes ont perdu leur unique argument pour ne pas aller se taper les conférences ennuyeuses sur les déficits publics. Quoi ? On vient d'apprendre qu'Éric Besson aurait fait une pub pour Banania, les affaires reprennent !

Voilà le Petit cours d'actu c'est fini. La prochaine fois, on évoquera la rumeur comme quoi Carla-Bruni Sarkozy est une… Enfin ce n'est qu'une rumeur.

h_20_1535784_1242305920

Oh putain, RUMEUR : Nicolas Sarkozy aime le threesome !

Qui héberge ce blog ? Le JDD ? Non ? Bon ça va...

Publicité
Publicité
23 mars 2010

Jamais cinq gouvernements sans six !

Il avait promis que les régionales ne prendraient pas un caractère national. Avec 21 régions métropolitaines sur 22 pour la gauche, difficile de ne pas y voir un message national. Il avait promis que les ministres qui s'engageraient dans la campagne électorale ne seraient pas punis en cas de défaite. Xavier Darcos a été prié de quitter son ministère du Travail. Force est de constater que Nicolas Sarkozy dit tout et fait tout son contraire. Ce n'est pas de cette façon que l'on compose un cinquième gouvernement. Baroin, Tron,… ce ne sont pas des noms qui vont redonner confiance aux Français. Toujours prêt à aider mon prochain, je lui ai adressé quelques propositions pour le sixième gouvernement (prévu en septembre pour coïncider avec la rentrée des classes).

Ministère de la Justice :
Frédéric Lefebvre. Depuis le temps qu'il en rêvait. Un ministère - régalien de surcroît - rien qu'à lui. Il n'aura plus à partager la vedette avec Dominique Paillé. Frédéric Lefebvre est l'homme de la situation pour rétablir la justice et faire régner l'ordre dans ce pays. Grâce à ses relations au sein de la police, il s'attellera à traquer tous les "délinquants multirécidivistes chevronnés" pullulant en France. Un petit indice : j'ai entendu dire qu'il y en avait pas mal du côté du Val d'Oise.

Ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale : Jean-Marie Le Pen. Pourquoi prendre l'élève quand on peut avoir le maître ? Grâce à son 14% de voix au niveau national, Jean-Marie Le Pen est requinqué et prêt à succéder à Brice Hortefeux et Éric Besson. "L'oeil du borgne à la place des yeux de fouine ? C'est trop beau pour être vrai…", a déclaré Stéphane Guillon à l'annonce du remaniement ministériel.

Ministère de l'Enseignement supérieur : Jean Sarkozy
. Qui d'autre ? Symbole de la réussite universitaire, le fils du président de la République représente l'excellence et la méritocratie prônée par l'UMP. Il poursuivra la réforme de l'université lancée par Valérie Pécresse, en permettant notamment aux "élèves ayant des capacités extraordinaires et supérieures à la moyenne européenne" d'obtenir leur licence universitaire même s'ils redoublent trois fois leur année.

Ministère du Travail : Didier Lombard. L'ancien PDG de France Telecom a encore tant de choses à montrer. Il a récemment appris, lors d'un séminaire organisé à Beiijing, comment augmenter la productivité de ses salariés par 550. Dommage que Roselyne Bachelot n'ait pas commandé 63 millions de cordes à la place des vaccins. Les Français risquent d'en avoir besoin.

Ministère des Affaires étrangères : Jean-Pierre Raffarin
. Uniquement parce qu'il a - encore - besoin de cours d'anglais.

Ministère de la Santé : Doc Gynéco. J'ai entendu dire qu'il pointait au Pôle Emploi. Quel ami serait Nicolas Sarkozy pour le laisser ainsi dans la misère ? Allez un petit ministère, ça ne mange pas de pain. Le temps que Roselyne fasse ses bagages et range les 80 millions de vaccins restants et la place est libre pour l'ancien rapper qui pourra se mettre au travail. Son premier dossier à réviser : la légalisation du cannabis. Espérons que le sujet l'intéresse.

Ministère de la Culture : Kad Mérad
. Depuis le départ de Rachida Dati et depuis que Fadela Amara a été oublié dans une banlieue par Nicolas Sarkozy, ça manquait de diversité au gouvernement. L'égérie du cinéma français, Kad Merad, sera au ministère de la Culture, le porte-parole parfait de "l'exception culturelle" française ! En 2009, il a été le premier rôle dans 56 navets, 37 flops et 26 films de merde. Personne ne s'y connait donc mieux en cinéma français.

Secrétariat aux Anciens combattants : François Bayrou. Nicolas Sarkozy a eu beau se creuser la cervelle, il n'a pas trouvé de poste plus dévalorisant. "Mais c'est trop, je ne peux pas accepter Nicolas. Tu as vu mon score aux régionales ?", a plaidé François Bayrou. Nicolas Sarkozy, inflexible, n'a rien voulu entendre : le centriste occupera bel et bien cette fonction inutile au sein du gouvernement.

Secrétariat d'Etat aux Sports : Raymond Domenech. Palmarès brillant pour l'ancien sélectionneur de l'Équipe de France. Rappelons qu'il a gagné un titre de champion de France avec Strasbourg - ce qui déjà en soi force le respect - puis s'est offert le luxe de snober la finale de la Coupe du monde 2006. L'ex-sélectionneur a de plus réussi à se qualifier pour la Coupe du monde en Afrique du Sud sans jouer une seule fois au football. Avec tout un secrétariat à ses ordres, cet homme peut faire de grandes choses.

Porte-parole du gouvernement : Michel Denisot, Etienne Mougeotte et Laurence Ferrari. À noter : Nicolas Sarkozy a été renouvelé à la direction du porte-parolat.

131135_benoit_xvi_qualifie_crimes_abominables

Le nom du frère de Benoît XVI a un temps circulé au poste de secrétaire d'État à la Jeunesse. Le Pape s'y est opposé : "Ne le tentez pas, s'il vous plaît."

22 mars 2010

Nicolas Sarkozy part pour Neuilly-sur-Rhin

Après sa défaite le 21 avril 2002, Lionel Jospin était parti humilié, tête baissée, modestement... bon comme une merde sur l'île de Ré. Retraite forcée pour le candidat socialiste à la présidentielle. Huit ans plus tard, un 21 mars, c'est au tour de Nicolas Sarkozy de subir le même affront et d'endurer le même châtiment.

Lui qui a tant fait pour la gauche : il lui a offert des ministères, le FMI, la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel. Par ses innombrables gaffes, réformes, colères, il a permis à la gauche de s'unir sous une seule et même bannière, celle de l'antisarkozysme. Et comment cette gauche ingrate le remercie ? En lui foutant une raclée aux élections régionales. 54% pour le PS,  35% pour l'UMP. Suite à cette débâcle le président de la République a été prié de quitter l'Élysée pour se rendre dans le seul endroit de France où il est toujours le bienvenu : l'Alsace. "Petit et autoritaire c'est vrai, mais la comparaison s'arrête là. Napoléon Bonaparte avait au moins le panache pour s'exiler à Sainte-Hélène. Pas dans une vulgaire région franco-germaine qui pue la choucroute". Oui, Dominique de Villepin fut le premier à commenter le départ précipité du chef de l'État. Arrivé à Strasbourg, Nicolas Sarkozy fut reçu par quelques militants UMP. Avant de se noyer Xavier Bertrand avait communiqué aux militants UMP survivants de la vague rose le lieu de ralliement : "fuyez pour votre vie et retrouvez-nous à Strasbourg, AAARGH !".

Sur le parvis de la gare, Nicolas Sarkozy eut droit à quelques accolades, quelques mots de réconforts de la part de ses derniers fidèles. Certains pleuraient, d'autres remerciaient les dieux de les avoir épargnés. Moment d'émotion lorsque Rachida Dati offrit au président son mouchoir. "Pleure un bon coup et ça passera", lui conseilla son ancienne ministre. C'est une nouvelle vie qui commence pour le président de la Répu… pardon, l'habitude, pour le président déchu. Il n'est désormais plus qu'un citoyen lambda, un Français ordinaire comme tant d'autres… Alors bien sûr, il reste un peu différent. Il ne faut surtout pas lui parler de quoi que ce soit qui puisse être mis en relation avec les régionales. Martine Aubry, la gauche, la rose, le grand chelem, le rugby, tout ça c'est à éviter.

Petit changement dans la vie de M. Sarkozy : le départ de Carla Bruni. La défaite de l'UMP a fait subitement ressurgit dans la tête de l'ancienne mannequin ses "profondes convictions politiques et sociales". Depuis, elle partage le lit de Georges Frêche. "Un homme viril et expérimenté", raconte-t-elle. Décidément tout va mal pour Nicolas Sarkozy. Nostalgique, il pense parfois à revenir sur Paris, reconquérir le coeur de sa belle et son royaume. "Impossible, le Nain n'a pas le courage, pas l'intelligence politique d'un Napoléon Bonaparte !". Ah ben bravo, M. de Villepin, maintenant il pleure.

Voilà le Petit cours d'actu c'est fini. La prochaine fois, Martine Aubry nous racontera sa soirée du 21 mars au Fouquet's.

3d8c590e_3522_11df_9854_46593940b906

François Fillon jette un dernier regard à Nicolas Sarkozy

18 mars 2010

Les régionales s'habillent en Prada

La parité en politique existe sous toutes ses formes: il y a la parité au Parlement, au gouvernement et même dans les élections. Une élection présidentielle c'est une affaire de longue haleine nécessitant une force mentale pour combattre le stress, la fatigue et des adversaires acharnés. "Un truc de mec, quoi !", hurle Hervé accoudé au comptoir d'un PMU lensois. Ce n'est en revanche pas le cas d'une élection régionale pour la simple raison que tout le monde s'en fout des conseils régionaux. Alors tant qu'à faire, envoyons les femmes !

La gent féminine a donc pris le contrôle de ces élections. Il y a les perdantes comme Marie-Luce Penchard humiliée avec 14% des voix dans SA Guadeloupe qu'elle s'est jurée de défendre. Et les gagnantes comme Ségolène Royal qui va utiliser sa - très probable - victoire en Poitou-Charentes pour réinvestir le théâtre politique national en vue des présidentielles de 2012. C'est vrai qu'en dehors du Poitou-Charentes ou du Languedoc-Roussillon, peu de présidents de région sont connus. C'est pourquoi l'UMP a décidé de lancer ses "Spice Girls" (dixit un "opposant estonien" cité par NKM sur son blog) en Île-de-France. Chacune a ses pouvoirs. Le sourire figé de Valérie Pécresse charme les électeurs quand NKM a pour mission de convaincre tous les geeks abstentionnistes qu'elle croise sur Twitter d'aller voter. De son côté Rama Yade fait la tournée des banlieues où elle fait plus "couleur locale". Et si tout ça ne marche pas, la karatéka Chantal Jouanno utilise la force.

Les femmes ont donc pris le pouvoir et règnent en maître sur les élections régionales. Charlie, ou plutôt Xavier, devra lutter dimanche face à ces trois drôles de dames : Martine Aubry, Cécile Duflot et Marie-George Buffet. Les régions changent, son visage aussi. Et pourtant, on en revient toujours au point de départ : les élections régionales n'intéressent personne. En Italie c'est différent. Silvio Berlusconi a décidé d'être plus entreprenant que ses voisins français en investissant des jeunes femmes comme Graziana Capone ou Nicolle Minetti (24 et 28 ans) au sein des listes de son parti. Pour attirer l'électeur, Silvio a même prévu de ne mettre que des photos de ses "girls" sur les bulletins. "Comme ça, vous aurez un visage sur un nom", a commenté le Cavaliere.

Quand est-ce qu'on fait ça en France ? Marion Cotillard et Laetitia Casta (avec sa robe des Césars si possible) tractant sur un marché, ça aurait de la gueule et du charme ! Et puis quand on voit les bêtises que peuvent débiter Georges Frêche, Dominique Bussereau, Axel Poniatowski, Éric Besson, Frédéric Lefebvre ou Jean-Marie Le Pen, on se dit qu'heureusement que les femmes remontent le niveau. À part peut-être Madame Thatcher.

Voilà le Petit cours d'actu c'est fini. La prochaine fois, Jean-Marie Le Pen viendra nous parler de la sous-représentation des handicapés oculaires dans la politique.

minetti


Si vous êtes sages, Nicolle Minetti vous montrera son programme

17 mars 2010

De l'Agora au Zénith

Mercredi midi au marché de Grenelle à Paris, une vingtaine de caméras et d'appareils photo s'ameutait bruyamment, formant un infranchissable cordon de sécurité. Derrière, peinant à percer la carapace, une dizaine de radios tendaient leurs perches dans l'espoir de capter un son. Ce n'était pourtant pas Brad Pitt qui était venu tracter sur ce marché populaire du XVe arrondissement de Paris. C'était Valérie Pécresse, chef de file UMP en Île-de-France, accompagné de sa tête de liste parisienne Chantal Jouanno et Xavier Bertrand secrétaire général de l'UMP.

Petit rappel historique. Les divas de l'opéra ont un temps été mis à l'écart par celles du grand écran. Puis les starlettes d'Hollywood ont vu naître la concurrence de ces parfaites inconnues glorifiées par un passage éclair dans une quelconque émission de TV réalité. Aujourd'hui c'est au tour des politiques de voler la vedette. Pour chaque déplacement d'un ministre, d'un élu ou parfois même d'un simple associatif un peu connu, les rédactions s'affolent. Les journalistes de presse écrite, radio, TV se pressent pour glaner une petite phrase par ici, une autre par là. Plus le temps de respirer, plus le temps de réfléchir. Depuis des semaines, les candidats UMP ou PS engagés dans la campagne des régionales se lèvent à sept heures du matin pour aller à la rencontre des électeurs, pour prendre le pouls de leurs problèmes quotidiens. Une initiative noble malheureusement gâchée par leur besoin narcissique de constamment se mettre en scène. Que ce soit pour une rencontre avec une association, pour un tractage dans un marché ou alors pour visiter une  simple usine, hommes et femmes politiques sortent couverts. Couverts de flashs, couverts de questions, couverts de journalistes. (Les médias ont une part de responsabilité non négligeable ! Mais ça c'est une autre histoire qui vous sera prochainement conter, j'espère.)

En français, la realpolitik prend un autre sens. La "politique réalité" est cette déconnexion totale de la politique avec son objectif premier: l'intérêt public. À trop tirer sur la couverture médiatique, les politiques ont totalement occulté l'intérêt public et la vie de leurs administrés. Désormais tout n'est plus qu'affaires de style, de communication, de petites phrases. Il paraît que les vieux Canard enchaîné s'entassent dans les salles de commission de l'Assemblée où les députés commentent en commère les derniers potins sur leurs collègues.

Au final, les citoyens ne parviennent plus à distinguer le moindre élu de la République quand une armée de gardes du corps, armés d'appareils photos et de crayon, leur cachent la vue. Puis quand vient le printemps, les élections et l'abstention on s'étonne. On s'étonne que les Français préfèrent voter sur TF1 pour élire le gagnant de la Ferme que pour choisir leur président de région. À choisir entre ces deux cirques, c'est vrai que celui de TF1 paraît quand même moins hypocrite.

Voilà le Petit cours d'actu c'est fini. La prochaine fois, on pardonnera tous les caprices des hommes politiques parce qu'ils nous font bien rire ! (Et qu'ils me font gagner ma vie.)

1_senegal_france_politics_royal_speech_276

Même enfermée dans une petite boîte, il faut qu'elle parle aux journalistes...

16 mars 2010

Un électeur du FN ça va, c'est quand y en a plusieurs...

Ça y est la folie des régionales est passée. Je me suis enfin remis de mon manque de sommeil, j'ai arrêté de voir des chiffres et des sondages partout autour de moi et j'ai fini par me remettre de tout le champagne et des petits-fours trouvés sur des banquets injustement abandonnés aux QG de campagne UMP et PS. Qu'on se le dise, ou plutôt écoutons François Fillon le dire : "l'abstention a gagné !". Moi, je pensais que c'était le PS ou le FN, mais n'écoutez pas les journalistes.

Le FN réussit justement une très belle opération lors de ce premier tour des élections régionales. Souvenez-vous en juin 2009, la surprise venait des Verts qui reléguait le MoDem à la troisième place… place désormais occupée par un Front national ragaillardi comme jamais. C'est simple dans cette campagne on a cru voir renaître Jean-Marie. Dimanche soir, il gambadait joyeusement comme s'il était de nouveau à Vichy. Et il dansait, chantait, scandait : "on a gagné, on a gagné !". Sitôt les résultats annoncés, papi Le Pen s'est empressé de monter sur le pupitre pour remercier son staff de campagne. "J'aimerais remercier tous ceux sans lesquels je ne serais rien. Michel et Thierry à la technique, Steph au son et surtout, un grand merci à mes producteurs : je veux évidemment parler d'Éric et Frédéric ! Sans vous, sans le débat sur l'identité nationale, sans l'affaire Soumaré, je ne serais rien ! Alors les gars, merci."

Voilà à quoi l'on reconnaît un Maître. Humble et puissant. Pourtant après ce charmant discours, M. Besson s'est défendu toute corrélation entre le noble débat sur l'Identité nationale (avec un grand I, s'il-vous-plaît) et le très bon score du Front national. D'ailleurs, c'est l'UMP toute entière qui s'est montré plutôt frileuse dans ses félicitations au FN. Puisque la mode journalistique actuelle est à la métaphore footballistique, adoptons la pour décrire la situation. La première mi-temps des régionales vient de s'achever avec un net avantage au score pour le Parti socialiste. Son adversaire l'UMP est déjà essoufflé, du fait du peu de voix qu'il lui reste. Il y a bien le FN mais bon… Le parti frontiste  serait le joueur remplaçant incroyablement doué balle au pied mais que tous les supporters détestent. Un pied sur la pelouse et c'est la bronca. Le sélectionneur national, Nicolas Sarkozy, devra pourtant choisir : la victoire ou le déshonneur. Il a intérêt à faire vite, je vois déjà Martine Aubry et Cécile Duflot qui s'échauffe.

Voilà le Petit cours d'actu c'est fini. La prochaine fois, nous suivrons pendant 24 heures Georges Frêche. Insultes et blagues racistes saupoudrées d'un bel accent du Sud, on va se régaler !

32e49846708058286d5edf915c7d_grande



Nicolas Sarkozy : "Si j'attrape ces ***
d'abstentionnistes, je les écrase à main nues !"

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 > >>
Publicité