Tout a une fin. Même Bashung.

La nouvelle est tombée ce weekend : Alain Bashung est mort. Avec sa mort, c’est une nouvelle vague d’interrogations qui envahit le cœur des Français : « mais combien de temps ça va durer ? »

Car il est connu qu’un artiste n’est un artiste du moment qu’il meurt de façon prématurée ou à la suite d’une longue et douloureuse maladie. Ainsi les médias peuvent se régaler de best of et hommages à l’artiste. Le Petit cours d’actu, qui a décidé de rien faire comme les autres, a décidé de lutter contre la pensée unique. Quand Boris Bergman déclare qu’Alain Bashung « a montré qu’on pouvait faire du rock en français », j’aurais envie de lui rétorquer qu’on peut aussi faire du R&B en allemand. N’empêche que ça reste très moche. Et puis c’était quand même lui qui chantonnait de façon guillerette aux réunions du MEDEF, répétant à qui veut l’entendre que sa « petite entreprise ne connait pas la crise ». Il va finir par se prendre des œufs sur la tête s’il continue à se moquer des salariés de Continental.

Plébiscité aux Victoires de la Musique, adulé par la presse ce weekend, même ma tante Christelle a parlé de lui en termes élogieux dimanche au repas de famille. Pourtant, elle est connue pour ses critiques acerbes comme vous le savez tous. Bref, tout cela nous fait craindre le pire pour l’avenir. Car si se taper une semaine de best of de Bashung est supportable, le personnel médical et psychiatrique français se mobilise pour éviter la catastrophe c'est-à-dire la mort de Francis Lalanne. Une semaine d’éloges de ce « beau saltimbanque aux longs cheveux poétiques, rebelle dans l’âme, rejeté par une masse incomprise », non ça, ça ne sera pas supportable. Une semaine à écouter en boucle les tubes du chanteur… d’ailleurs… est-ce qu’il en a fait des tubes ? Il y a peut-être une chance qu’on évite l’apocalypse.

Voilà le Petit cours d’actu c’est fini. La prochaine fois on essayera de deviner qui de Jeanne Moreau ou de Valéry Giscard d’Estaing passera l’arme à gauche en premier.