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Le Petit cours d'actu
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8 septembre 2009

La réforme du jour du petit Nicolas : le foot

Comme un vieux feuilleton à l’eau-de-rose, les fabuleuses aventures de Raymond Domenech connaissent de nouveaux rebondissements. L’homme qui a résisté à l’échec de 2006, au fiasco de 2008 (on parle de l’élimination de l’Equipe de France), à la connerie de 2008 (là par contre, c’est la demande en mariage) va-t-il enfin chuter de son piédestal ? Peut-être.

Vendredi, à la veille de la confrontation France-Roumanie (soldée par un match nul), Thierry Henry, un ancien de 98, livrait ses quatre vérités au sélectionneur français le plus détesté de l’Histoire. « On s’ennuie à vos entraînements. On n’a aucun style, aucune idée directrice, aucune identité. Ça ne va pas ». La grande question que je vois apparaitre sur la lèvre de tous les Français n’est pas : « Bon, alors Domenech, on le vire ou on le garde ? »… c’est plutôt : « Que fait Sarkozy ? ».

Raymond_DomenechRestituons le contexte. Depuis deux ans, Nicolas Sarkozy aime s’occuper de tout. Politique intérieure, extérieure, ministère de la Culture, de l’Education nationale, albums de Carla Bruni, tout-à-l’égout du Cap Nègre et j’en passe. Il est temps qu’il prenne en main l’Equipe de France. Si les sélectionneurs français étaient soumis à la même pression que les ministres sarkoziens, efficacité et réussite seraient au rendez-vous. Cet été, il a suffi d’un léger relâchement de la part de Brice Hortefeux, pour que le courroux présidentiel s’abatte sur Bui. Quelques semaines plus tard, le président français endossait lui-même le costume de ministre de l’Intérieur, histoire que les choses soient bien faites.

Le peuple français en appelle à Nicolas Sarkozy pour sauver l’Equipe de France. Après tout virer un sélectionneur c’est pas si différent que de virer un préfet dérangeant. Réunissons les parlementaires en congrès à Clairefontaine et procédons à un remaniement sportif. Là s’élèvera enfin une nouvelle ère. Une ère où les Tricolores pourront se vanter de gagner des équipes autres que les Iles Féroé et la Lituanie. « Jouons plus, pour gagner plus » a plaisanté Nicolas Sarkozy en sortant du congrès. « Maintenant je vais m’occuper des tennismen… » a-t-il rajouté plus bas.

Voilà le Petit cours d’actu c’est fini. La prochaine fois nous étudierons la conférence de Zinedine Zidane sur le crâne humain.

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